"Parfois les souvenirs du passés ressurgissent..." •• Eileen

Vendredi soir; La semaine était enfin terminé, laissant place au week end. Généralement ce jour là Corey Pénélope Johanson avait l'habitude de retrouver son petit ami au restaurent ou au cinéma. Mais pas ce soir là. Elle venait d'avoir Aaron au téléphone qui lui disait que ce soir il rentrerai tard, retenu par le travail qui devenait de plus en plus présent dans chacune de leur vie et donc bien sur, dans leur vie commune. La journée avait été très pénible pour la jeune femme qui n'avait cessé de souffler toute la journée. Sa raison d'être, c'était lui et son travail. Mais en ce moment, ce n'était plus ni l'un ni l'autre, mais sa mère, qui lui manquait plus qu'énormément. Elle ne l'avait jamais vu, jamais rencontré, elle ne lui avait jamais parlé mais sa ne l'empêcher pas de penser à elle jour et nuit. Après tout, c'est normal. Mais c'est dernier temps, c'était particulier. Aaron avait beau essayer de lui redonner le sourire, rien. Son pays, son père, sa mère, tout lui manquait. Raison de plus pour déprimer, elle ne peut voir Aaron ce soir que très tard ce qui ne lui plait évidemment pas. Les jours comme celui-ci, Pénélope aime retrouver son chérie, le serrer contre elle et l'embrasser tendrement. Pleure. Pleure demoiselle tu en as besoin.

Corey poussa les portes de la sortie, prenant soin de saluer gentiment toute les personnes qu'elles rencontraient. Le sourire qu'elle tentait de porter au travail disparut totalement en passant les portes de son travail. Quelques minutes auparavent, elle était montée à l'étage de la section de Aaron, histoire de lui déposer un baiser sur les lèvres en lui disant qu'elle l'aime et qu'ils seraient bientôt réunis, dans leur chez eux. Cette nuit là, le vent soufflait énormément et la pluie ne tarda pas à se pointer. Corey prit soin d'attacher ses cheveux et posa délicatement sa capuche sur sa tête laissant échapper un soupir et un bruit qui laissait croire que la jeune femme avait très, très froid. Sa voiture était à 20 mètre de Pénélope mais elle n'avait pas envie de la prendre. Elle avait besoin avant de rentrer d'un coin tranquil où se reposer calmement quelques minutes.

Huit minutes de marche avaient suffis pour se rendre au parc de la ville. Un très bel endroit le jour, légèrement plus monotone la nuit. Pénélope respira profondément prenant soin de fermer les yeux. Les gouttes dégoulinèrent le long de sa joues, ses pleurs mais aussi la pluie. Elle pleurait calmement. Il n'y avait bien évidement personne dans le coin à cette heure ci, Corey pouvait se libérer sans risquer d'être déranger. Elle s'assit sur un banc, près d'un plan d'eau, le regard complètement vide. Sa tête était désormais vide.

C’était vendredi et Eileen était seule. D’habitude elle passait la soirée avec sa sœur, la télé et leur commande du chinois, mais cette semaine. Hannah était allé passé la soirée et la nuit chez une amie. Alors la superviseur adjointe des portées disparus s’apprêtait à passé la soirée seule. Quand on donnes sa vie à l’éducation de sa sœur on en oublie vite d’avoir une vie privée. Alors ce soir, et pour une fois qu’elle rentrait tôt chez elle, elle se sentit bien seule dans leur grande maison. Elle commença par se poser devant la télé. Mais lorsque l’on se met à zapper tout le temps on finit pas se lasser bien vite. Elle avait alors éteint le poste et se dirigea vers le téléphone, elle avait besoin de compagnie. Mais une fois là, qui appeler? Tout ses amis étaient ceux qu’elle rencontrait au travail, et devaient donc être bien occupée à l’heure actuelle. Elle reposa donc le combinée pour se diriger vers le frigo. Mais rien ne lui donnait envie. Une pizza. Voilà ce qui lui fallait. Un une comédie romantique, dans le genre « Pretty Woman ». Eileen se dirigea donc vers l’entrée, enfila son manteau et sortit de la maison, prenant seulement ses clefs et son porte monnaie. Elle n’avait besoin de rien d’autre, la pizzeria et le vidéo club étant tout juste à côté. Il lui suffisait de descendre sa rue, de traverser le par cet elle y serait. Bon elle avait 20 bonne minutes pour descendre la longue avenue et encore un quart d’heure pour traversée le parc. Mais la marche ne lui faisait pas de mal au contraire. Seulement au moment où elle pénétra dans le parc, la pluie commençait à tomber. Pas franchement chouette hein? Elle se mit alors à courir, rabattant la capuche de son imperméable bleu marine sur sa tête. A cette heure-ci, Eileen ne pensait trouver personne. Elle le pensait.

Alors que la pluie commençait à se calmer, son regard fut attiré vers un banc où une femme était assise. Et à bien y regarder, Eileen connaissait cette femme. Mais que faisait Corey ici, à cette heure-ci. Surtout qu’elle avait l’air totalement ailleurs. N’écoutant que son envie d’aider et le besoin de compagnie, la blonde se dirigea vers la brune.

Dans le ciel la plue avait cessé. Eileen retira donc sa capuche, libérant ses longs cheveux blonds et se dirigea vers la jeune femme. Le banc était trempé, mais son manteau était suffisamment étanche pour qu’elle puisse garder ses fesses au sec. C’est le but d’un imperméable d’un côté… Eileen vint donc s’installer à côté de Corey.

Salut toi!

Bon une approche banal, mais que dire de plus. Et puis elles se connaissaient toutes les deux maintenant. Depuis qu’Eileen lui avait discrètement donné des conseils pour mieux s’en sortir face au stress que donnait une entrée au FBI. Les premiers jours on ne sait pas toujours quoi faire. Et puis, par exemple, éviter de se mettre son chef à dos, était des choses à éviter si on voulait se faire une place rapidement.

L'eau coulait sur ses joues tel des petits grains de sable sur votre corps en pleine été. Son regard regard se perdait à travers les hauts arbres et son visage n'exprimai aucune expression, si se n'est la haine. La vie est belle, la vie est belle... On essaie parfois de se convaincre avec des mots même si on sait que c'est faux. Après tout, la vie certes n'était pas moche mais pas toujours très belle. Lentement, elle balança sa tête en arrière, son regard dans le ciel. Les étoiles étaient presque invisible avec la couche de nuages, seul quelques une montrèrent le bout de leur nez à travers les trous. Le vent balaya le visage de la jeune femme, plus blanche que jamais. Elle n'était pas malade mais on aurai pu le croire en la voyant. Ses larmes tièdes continuèrent de couler sur son coup, avant d'être stopper par l'écharpe de la jeune femme. De sa main pâle, elle essuya l'eau salé, se ressaisissant, se redressant sur son siège.

Son portable vibrai le long de sa cuisse. Elle laissa échapper un soupir avant de sortir le petit appareil de sa poche. Se n'était qu'un message de son opérateur qu'il lui disait je ne sais quoi d'important. Elle balança à travers le chemin de terre, regrettant son geste quelque secondes après. Son téléphone était fiche, super soirée ! Le remettant dans sa poche, elle se leva mais se rassit aussitôt. Elle n'avait pas vraiment envie de partir pour le moment. Prendre l'air ne fait de mal à personne.

La pluie cessa de tomber, ce qui fit esquisser un petit sourire à Pénélope. Elle caressa d'une main délicate le haut de son crâne, s'apercevant que ses cheveux étaient trempés. Elle ronchonnait.

« Salut toi! »

Elle n'était plus seul sur le banc. Quelqu'un l'avait rejoins. Ce n'est qu'après quelques secondes que Corey leva la tête pour dévisager la personne à son côté. Elle n'avait pas reconnu la voix, mais, quand elle aperçut la longue chevelure blonde, elle comprit bien vite qu'il s'agissait de Eileen. Un léger sourire se dessina sur ses lèvre rosée, mouillées.

« Eileen, salut. »

Sur le moment Eileen n’avait pas remarqué le désespoir qui se lisait dans le regard de son amie. Et ses impulsions de grande sœur protectrice étant toujours aussi fort, Eileen avait envie de la serrer dans ses bras et de lui demander ce qui se passait. Une ride soucieuse se marquait déjà entre ses sourcils. Hannah lui répétait sans cesse qu’elle aurait des cheveux blancs avant l’âge à force. Mais Eileen se contentait de répondre qu’elle pourrait toujours se faire une couleur. Eileen était ainsi, elle n supportait pas de voir ses amis souffrir ou déprimer. Elle préférait égailler leur monde, ne serait-ce qu’un instant. Alors c’est naturellement qu’elle se mit à s’inquiéter pour Corey Penelope.

Tu as l’air bien déprimée. Que se passe t-il?

Non, Eileen ne l’avait pas prit dans ses bras. Elle ne devait pas oublier qu’elle avait affaire à une collègue. Et très peu acceptait ce genre d’attention, la prenant comme un signe de faiblesse. Eileen préféra garder le câlin de réconfort pour plus tard, s’il était nécessaire. Eileen faisait partie de ses gens chez qui, face à des larmes, les paroles manquaient. Elle préférait alors la gestuelle. L’agent des portées disparus était quelqu‘un de très maternel. Un jour elle aurait des enfants et ferait une bonne mère, mais pour le moment elle n’avait même pas le temps de trouver un père pour ses enfants. Et ne voulait pas le trouver pour le moment. Elle avait déjà un enfant à charge en ce moment…Et le travail le plus prenant du monde.

Eileen secoua doucement sa tête, faisant voletée sa longue chevelure blonde, et chassant ses propres soucis. Pour le moment, elle avait pris se décision pour elle, à savoir se consacrer à sa sœur. Pour le moment elle voulait se consacrer sur Corey.

Que penses tu d’une pizza? On pourrait discuter et manger en même temps. Et la pluie ne risqueras pas de nous tomber dessus une fois de plus. Qu’en pense tu?

Eileen voulait surtout la sortit du parc. Quand on déprime, rester dans un parc alors qu’autour de nous tout est sombre, ce n’est pas forcément une bonne idée. Les idées sombres ont tendance à devenir encore plus sombre et à nous déprimer pour de bon. Et ajouter des nuages gris au dessus de votre tête, aux arbres déjà si déprimant dans le noir, empire rapidement les choses. Et il y avait encore une autre raison, bien plus égoïste: Eileen ne voulait pas être seule ce soir, elle avait besoin d’une compagnie… Qu’elle soit joyeuse ou déprimée.

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